Société d’Exercice Libéral À Responsabilité Limitée
Le fonctionnement d’une SELARL
Lorsqu’une société d’exercice libéral comprend plusieurs associés, celle-ci peut prendre la forme d’une SELARL (Société d’Exercice Libéral À Responsabilité Limitée) ou d’une SELAS (Société d’Exercice Libéral par Actions Simplifiée) . Lorsqu’une société ne comporte qu’un seul associé, elle pourra prendre la forme d’une SELEURL ou d’une SELASU.
1. Le fonctionnement d’une SELARL
Dans une SELARL, quelques règles importantes de fonctionnement sont à connaître :
- Elle est composée, au minimum, de deux associés, pour un maximum de cent ;
- Les statuts d’entreprises doivent être rédigés par écrit en comprenant les mentions obligatoires ;
- La dénomination sociale doit être précédée ou suivie, soit de la mention « société d’exercice libéral à responsabilité limitée », soit des initiales « SELARL » ;
- L’objet social de la société ne prévoit l’exercice d’une seule profession ;
- L’entreprise doit être composée d’un capital social, qui peut être constitué d’apports en numéraire ou en nature. Dans une SELARL, aucun montant, ni minimum, ni maximum, n’est obligatoire ;
- Un gérant, exerçant obligatoirement la profession, doit être nommé afin de représenter légalement l’entreprise. Une SELARL peut avoir plusieurs dirigeants ;
- La responsabilité des associés est limitée à leurs apports. Lors de dettes, leur patrimoine personnel ne pourra être saisi.
2. La demande d’immatriculation en SELARL
Après que les statuts d’entreprises sont rédigés et signés il faut que la société procède aux démarches de son immatriculation :
- Publier un avis de constitution dans un journal des annonces légales dans le département du siège social de l’entreprise ;
- Compléter et signer le formulaire de demande d’immatriculation d’une personne morale (M0) ;
- Compléter et signer un intercalaire TNS pour chaque dirigeant majoritaire ;
- Obtenir l’autorisation délivrée par l’autorité de tutelle afin d’exercer l’exercice réglementé ;
- Réunir l’ensemble des justificatifs demandés par le centre de formalités des entreprises :
o Justificatif d’occupation des locaux ;
o Justificatif d’identité et attestation de filiation pour chaque gérant de la société ;
o Certificat dépositaire de fonds ;
o Attestation de parution dans le journal des annonces légales.
3. La fiscalité en SELARL
Une société d’exercice libéral à responsabilité limitée est rattachée, par défaut, à l’impôt sur les sociétés. Le taux d’imposition s’élève à :
- 15% sur les 38 120 premiers euros de bénéfices ;
- 26,50% sur les bénéfices supérieurs à 38 120 €.
Il est cependant possible d’opter pour l’impôt sur le revenu pour une durée maximale de 5 exercices comptables.
5. Avantages et inconvénients d’une SELARL
Une SELARL est un statut juridique intéressant puisqu’il comprend plusieurs avantages. Tout d’abord, les seuils de cotisations sont basés sur la rémunération réelle du professionnel alors qu’en nom personnel, la base de calcul se fait sur l’ensemble des bénéfices. Les dividendes et les rémunérations, seront taxés personnellement. L’imposition de la plus-value d’apport est reportée jusqu’à une vente des parts sociales reçues en rémunération de l’apport, un rachat des parts sociales par la société ou un changement d’activité.
Malgré cela, la SELARL comprend également des inconvénients qu’il ne faut pas négliger. Cette forme juridique doit obligatoirement tenir une comptabilité de SARL et d’établir des statuts précis pour éviter toutes difficultés entre les associés. La constitution, transformation et parfois la dissolution d’une SELARL engendre des frais plus important qu’en activité en nom personnel. Un grand nombre de professionnel recommandent de créer une SELARL après plusieurs années d’activité afin de bénéficier de l’expérience et de la clientèle nécessaire.